Et la surprise jaillit !

iceland_geyser_geothermal_nature« Puisse la surprise jaillir… »

J’ai conclu ainsi mon dernier billet vous informant de la reprise de mon analyse, ou tout du moins d’un retour chez mon analyste, retour duquel je ne savais pas quoi attendre précisément, mais qui me semblait nécessaire même s’il devait être très court.

J’avais besoin de parler des choses qui m’étaient venues pendant la coupure, je voulais finir proprement, mais je voulais aussi (surtout ?) poser les frustrations qui m’avaient amenée à arrêter aussi brutalement que je l’avais fait, me surprenant autant qu’elle, je crois.

Je ne savais pas ce qu’il allait advenir de ces retrouvailles, et ne voulais surtout pas en attendre trop. Mais dans la mesure où j’avais annoncé mon départ et qu’on s’était dit au revoir (adieu ?), cet « extra time » n’était que du bonus.

J’ai trouvé notre séance de retrouvaille assez décevante, je restais très à distance tout comme elle qui n’est pas ou peu intervenue. Une impression de redite de ce que j’avais écrit ailleurs, mais pas à elle. La satisfaction tout de même d’aborder à froid mon départ, la façon dont j’avais vécu cet arrêt et le manque moins vif mais présent actuellement avec une envie de travailler cette fin, et last but not least le sujet du divan et cette frustration qu’elle me l’interdise (« vous ne m’autoriserez jamais à y aller »). Le besoin enfin de construire un après, avec la possibilité de poursuivre une analyse chez un(e) autre analyste pour faire cette expérience. Je ne crois pas avoir posé ce point comme un chantage puisque je me suis résignée à sa position de principe, mais bien comme un constat et la recherche d’une solution pour continuer. Une sorte de séance d’état des lieux, donc.

Je ne me souviens pas si c’est après qu’elle m’a annoncée ne pas être là les deux semaines suivantes, ou si c’est sans lien avec ces vacances qui déjà coupent la reprise, mais j’ai oublié de payer en partant, et elle a dû me le rappeler. Ne connaissant pas mes disponibilités à deux semaines, et contrariée « ce n’était apparemment pas le bon moment pour reprendre… », je n’ai pas fixé de nouvelle date de rendez-vous.

Mon inconscient que je croyais très en sommeil a alors continué à se manifester, avec un sms de demande de rendez-vous que j’ai envoyé le… 14 février, date particulière s’il en est (je n’ai percuté que plusieurs jours plus tard). Puis par un rêve de séance dans lequel il était question de paiement (la question de la dette est un sujet très sensible pour moi et j’avais mal vécu la période de confinement pendant laquelle elle m’avait fait crédit, cet oubli de paiement m’a donc pas mal questionné).

Ça travaille donc !

Mais apparemment pas que chez moi, puisque lors de cette deuxième séance, coup de théâtre, contre toute attente, elle me propose de m’allonger sur le divan. Moi qui avais fait une croix dessus avec elle, j’en ai été toute décontenancée !

J’y vais, j’y vais pas ?

Il m’a fallu un peu de temps pour réfléchir, pour oser aller vers ce que je réclamais depuis si longtemps mais que je croyais impossible, un peu de temps pour oser aller vers ce désir. Est-ce que cette offre était à durée limitée ?, me rappelant douloureusement un autre moment autour du masque qui avait provoqué un clash l’année dernière.

Alors que je pensais être revenue pour travailler mon départ, elle m’invitait au contraire à poursuivre avec elle. J’ai hésité, réfléchi, et je me suis lancée : n’était-ce pas finalement ce que j’avais demandé, l’objet de mon retour ?

Un nouvel horizon s’ouvre, le divan est très confortable et j’ai aimé ne plus être sous son regard (même s’il y a énormément de regards dans le tableau que je découvre depuis mon nouveau « point de vue »).

J’ai bougé, elle a bougé, ça bouge.

A suivre 🙂

5 réflexions sur “Et la surprise jaillit !

  1. J’espère pour vous qu’elle n’a pas fait ça que pour le côté financier et vous retenir à tout prix puisque vous aviez parlé d’aller vous allonger ailleurs…
    Vous êtes trop dépendante de votre psy

  2. Bonjour
    Une petite éternité que je n’ai pas écrit mais je suis toujours ta navigation dans les eaux tumultueuse de l’analyse. Tu vas voir si ce changement de cadre impacte sur le travail que tu poursuis avec ton analyste. Sur le pourquoi maintenant et pas avant. Ça.me fait penser, avec nos singularités bien sûr, à mon parcours où j’ai passé 9 mois (ouais, 9 mois 🙄, sans commentaire 😛) en face à face avant que nous décidions de passer au divan. Temporalité qu’il m’arrive encore d’interroger : quelle est la part de moi et la sienne là dedans ?
    Au plaisir de te lire UA
    Anne-Catherine

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