Se trouver…

feuilles-voleJ’ai suivi la suggestion de Cecli de lire « Se trouver » de Anne Dufourmentelle, philosophe et psychologue récemment disparue.

Vaste programme 🙂

Le titre me plaisait, et certains chapitres ont fait écho à mes problématiques et axes de réflexion actuels. Ouvert de nouveaux questionnements aussi. L’ouvrage est court, ce qui m’a frustrée parce j’aurais aimé que d’autres sujets soient abordés, mais il permet ainsi d’être relu pour se nourrir. Il est très abordable, tout en touchant des sujets profonds.

Alors que j’ai l’impression de patauger, parfois, dans ma cure il y a une telle conviction dans l’analyse portée par Anne Dufourmentelle qu’elle m’a insufflée de l’énergie, un nouveau souffle.

La coupure de fin d’année a été l’occasion de revenir avec des bonnes résolutions, dont celle de vraiment tout dire, ce qui tient quand même pour moi de la résolution impossible 🙂 mais j’ai eu la possibilité en ce début d’année de tester une parole plus fluide.

J’ai également décidé d’arrêter de reculer systématiquement mon fauteuil en début de séance, une habitude devenue un rituel au fil du temps. Ce qui est amusant est que je ne reculais que de 20 ou 30 cm et pourtant j’ai l’impression qu’elle est maintenant tout à côté de moi.

2018 est aussi l’année dans laquelle j’ai décidé d’aller au bout de mon projet d’écriture, déjà bien avancé, mais pour lequel il me reste je pense l’équivalent du dernier quart ou tiers à écrire. Un roman qui est aussi un travail sur moi. Pour me réapproprier l’histoire, que j’écrivais en décousu ces derniers mois parce que certains passages sont plus faciles à écrire quand mes humeurs sont raccords avec celles de mes personnages, j’ai repris les passages d’analyse. J’ai ressenti une certaine jubilation à les redécouvrir : j’ai ainsi l’occasion d’écrire toutes les pensées pas forcément gentilles qui me traversent au sujet de mon analyste en séance, mais aussi, occupant à la fois la position de l’analyste et de l’analysante, je prends davantage conscience de certaines choses qui se jouent, et qui se sont jouées. J’aimerais réunir ces passages pour les travailler en séance (je l’avais déjà fait pour un passage), mais j’ai besoin de mieux comprendre mes motivations réelles avant 🙂

Voilà donc un petit point d’étape, j’ai passé sur la grosse préoccupation du « prendre soin » qui serait trop longue à exposer ici, mais qui occupe pas mal de mes pensées… et même mes rêves.

 

 

 

 

 

 

 

11 réflexions sur “Se trouver…

  1. Bonjour Analysante,
    Contente que le livre d’Anne Dufourmantelle ait insufflé du positif, du coup j’ai un peu l’impression d’en être le vecteur, et cela me comble !
    Je vous rassure elle a écrit d’autres livres : En cas d’amour et la Sauvagerie maternelle vous plairont je pense (je ne touche aucune commission, je vous assure !).
    J’ai comme vous le besoin d’écrire et j’ai la chance que mon analyste (elle-même auteure) m’autorise à lire mes récits en séance (pas toute la séance bien sûr !). Je me suis rendu compte que lui dire à haute voix le fruit de mes « fantasmes » permettait d’en faire quelque chose et d’en sortir, bien plus sûrement que de soi à soi. Ce n’était pas du tout facile, parfois même franchement pénible mais ça été pour moi libérateur.
    Amicalement
    C

    • Bonjour Cecli,
      J’avais découvert Anne Dufourmantelle à l’occasion de sa mort questionnante (en tout cas qui m’avait questionnée au vu des thématiques sur lesquelles elle a travaillé, comme le risque ou le sacrifice), mais c’est grâce à vous(toi ?) que j’ai découvert ses écrits, merci 🙂
      La sauvagerie maternelle me parle bien, et le résumé me plait (en plus c’est pile poil dans les thématiques que j’explore en ce moment dans ce que j’écris).
      Je parle beaucoup de ce que j’écris et elle est très ouverte aussi là-dessus. L’écrit m’est beaucoup plus naturel et facile que la parole, et pour avoir eu une mauvaise expérience antérieure, je me méfie des lectures en séance, mais on en a parlé et je ne doute pas qu’elle interviendrait si j’en abusais ^^
      Il m’arrive aussi de raconter ce que j’ai écrit, c’est un bon compromis entre l’écrit et la parole.
      Vous lisez les livres que votre analyste écrit ?
      Bonne journée
      UA

      • Bonjour Analysante,
        Oui, j’ai bien sûr lu tous les livres de ma psy que j’admire, transfert oblige ! Mais pas seulement à cause de cela. J’ai eu 2 autres psy avant elle est c’est quelqu’un qui m’offre un espace de parole incroyable. Elle a cette capacité et cette mobilité qui permet de mener la cure autant que de se laisser mener. Elle écrit notamment de la littérature érotique, ce qui au départ m’a dérangé. Mais je me rends compte aujourd’hui que c’est aussi cela que j’étais venu chercher. Une ouverture vers cette part primitive de soi, parfois ô combien dérangeante.
        Bonne journée à toi !
        C

      • Re,
        Ça doit faciliter les choses, pour parler de ses fantasmes, de savoir qu’elle écrit de la littérature érotique.
        Je ne me vois pas trop en parler de mon côté, mais le transfert plutôt maternel dans lequel je suis est aussi assez bloquant pour ce genre de sujet, j’imagine 🙂
        J’écris aussi par contre parfois des nouvelles érotiques, mais je ne me vois pas du tout lui lire ^^
        Belle journée
        UA

  2. Bonjour Une analysante,

    Pour la 1ère fois, je me permets d’écrire un commentaire cela me fait bizarre !!
    Je te lis depuis, (je ne sais plus combien de temps, mais cela fait très longtemps) en anonyme derrière mon écran bien à l’abri 🙂 Je viens d’arrêter ma thérapie, car j ai mis du temps à me rendre compte que pour la seconde fois, le thérapeute ne me convenait pas. Une thérapie 3 ans, et une autre de 2 ans, aucun n’a vraiment porter ses fruits concernant mes souhaits et attentes. Pas d’alliance thérapeutique solide, insécurité, et colère constante.
    Je n’ai plus de suivi, mais je vais rencontrer un psychanalyste c’est la 1ère fois pour moi, et c’est pour ça que je t’écris car ce sera pas dans un divan, car ce sera actif, je ne sais pas si cela va me convenir mais te lire m’a beaucoup aidé jusque là à comprendre un peu ce travail car je n’étais pas dans cette approche de thérapie, enfin je n’étais pas en analyse, cela me perturbe d’écrire ça. Tes séances durent combien de temps en général ? Et pour quel tarif ? (si tu veux bien répondre) Merci

    • Bonjour Avec soi,
      C’est bien de t’être lancée dans ce commentaire et ravie de te découvrir en habituée du blog ^^
      Une psychanalyse n’est pas tant une thérapie qu’une « découverte de soi » (la guérison n’est qu’éventuellement de surcroit, pour reprendre les mots de Lacan), mais si tu ne t’es pas retrouvée dans les deux expériences précédentes, c’est bien de tenter cette aventure.
      Frustrante, souvent, mais oh combien riche et intéressante.
      Qu’on soit allongé ou en face à face, on est actif (analysant et pas analysé), et il faut que tu sois en confiance parce que l’analyste intervient peu, à toi de voir au bout de 2-3 séances comment tu te/le sens.
      Je paye 40 euros par séance, mais je crois que c’est très analyste dépendant et fonction de l’endroit où tu te trouves.
      La durée de la séance est variable, j’ai eu des séances de 10 minutes (oh combien frustrantes) et des séances de 45 minutes quand je n’étais pas bien
      Si ton analyste est un freudien pur et dur, la séance durera probablement 30 minutes.
      N’hésite pas si tu as d’autres questions, tout en gardant à l’esprit que chaque analyse est une expérience singulière
      Bon voyage en analyse ^^
      Bonne soirée
      UA

      • Bonsoir Avec soi,
        La psychanalyse n’est silencieuse que si l’analysant ne parle pas, mais je suis assez curieuse d’en savoir plus sur la psychanalyse active
        Bonne première séance en tout cas 🙂

  3. Coucou,
    Je t’ai laissé mon adresse mail, et je voulais échanger mais je ne peux pas car je n’ai pas ton mail.
    Est ce que tu serais d’accord de m’envoyer un mail pour que je puisse ensuite te parler ?

  4. Bonjour Une analysante,
    Premier message pour moi aussi qui lit ton blog depuis pas mal de mois maintenant. J’ai bien apprécié ta suggestion de lecture et je pense que je vais poursuivre avec d’autres livres de cette psychanalyste.
    Et de façon plus générale, je te remercie du partage de ton expérience qui a participé avec d’autres lectures et discussions à ma décision de m’engager sur le chemin d’une analyse en ce début d’année (après presque cinq années de psychothérapie plutôt d’inspiration analytique).
    Bonne continuation,

    • Bonjour et bienvenue Dittrichia,
      Merci donc à Cecli pour cette suggestion. En ce moment je lis la sauvagerie maternelle, de la même auteure, un peu plus ardu mais tout aussi intéressant (surtout pour moi qui me questionne pas mal sur le thème de la maternité).
      Bon voyage alors sur ce tortueux et si particulier parcours que constitue une psychanalyse
      Ua

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